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Petit problème à bord - Eden

par Erwan le 03 Jan 2015, 17:46


« Erwan, dis moi, on raconte tout un tas de choses sur toi…
- Ah oui ? Comme ?
- Eh bien, il paraît que… »


Une sonnerie de téléphone retentit, et Erwan se redresse brusquement, au grand damm de la sublime créature qui partage son lit. C’est son téléphone pro qui a sonné. Un message, qui l’oblige à quitter ses appartements à la vitesse de l’éclair. Le temps d’enfiler rapidement des vêtements, d’embrasser une dernière fois sa source d'orgone du moment, et le voilà parti. Le Biseau est sur le retour, et ils ont apparemment eu un accrochage. Enfin, ce qu’Erwan sait, c’est qu’ils ont un blessé à bord, et que leur infirmière ne pourra pas assurer seule les soins. Le doc’ doit donc se rendre à bord dès qu’il aura apponté.

Il est sur le tarmac en quelques minutes, et il est plutôt fier d’avoir battu son record de course à pieds. Il a tendance à se rouiller depuis qu’ils sont tous coincés à bord. Il n’a pas apporté de matériel avec lui. Après avoir longuement cassé les pieds aux gradés, il a obtenu que le nécessaire soit rendu obligatoire à bord de tous les vaisseaux, et le Biseau ne fait pas exception. Impatient, le jeune Vestal ne tient pas en place en attendant seul. Mais bientôt, il reconnaît la procédure d’approche d’un vaisseau, et comprend qu’il s’agit de celui qu’il attend. Quelques précieuses minutes plus tard, il monte à bord.

On l’accueille et le guide directement jusqu’au blessé. C’est évidemment un humain, sans quoi son aide ne serait pas requise. On lui explique que le Biseau était en mission, qu’il y a eu des perturbations…

« Je me fiche des circonstances pour l’instant, qu’est-ce qu’il a ? Est-ce qu’il a reçu des anesthésiques ? »

Une plaie à l’abdomen, faite par un large couteau, il est tombé dans les pommes depuis cinq minutes mais respire encore. Qui donc ? Le cuistot ?! Ah bravo… D’où l’importance des perturbations en effet… Erwan arrive bientôt auprès du blessé. Eden est en train de contenir les saignements, mais si l’origine n’est pas rapidement refermée, il faudra recruter bientôt.

« Bonjour Mlle Smith. Vous m’aidez sur ce coup ? »

Sans attendre la réponse, Erwan s’installe à genoux et prend le relai pour compresser la plaie. Eden a les instruments près d’elle, et le Nephilim commence par lui demander de quoi aspirer le sang qui sortira dès qu’il lèvera la compression.

« Allez, à trois…Un… »

Eden l’assiste, et Erwan fait ses calculs tandis que le sang commence à se vider Il faut être sûr que l’homme ne se réveillera pas tandis qu’il sera en train de se faire recoudre. Il essaye également de comprendre comment le couteau a pu faire tant de dégât. Et c’est là qu’il aperçoit un comis tremblant, couvert de sang. Son pouvoir activé, il ressent la terreur du gamin, et essaye de le calmer. Le pauvre a perdu l’équilibre et est tombé sur son Chef, le poignardant presque jusqu’à la colonne…

« Est-ce que vous pouvez trouver un gant et des compresses ? On va le stabiliser et l’emmener au service médical pour le recoudre. »

Re: Petit problème à bord - Eden

par Eden Smith le 04 Jan 2015, 20:03


Les urgences sont plutôt rares sur le Biseau, et mon travail pourrait presque paraître ennuyant aux yeux de certains. Mais je sais occuper mon temps libre, et mes recherches sont passionnantes, même si je sais que je suis loin d'aboutir au résultat escompté. Mon partenariat avec Fayline me coûte cher, mais ce qu'il me rapporte n'a pas de prix... (pour tout le reste...)

Les yeux dans mon microscope, je suis concentrée, j'observe les celules, les molécules et tout ce qui me m'en apprendre d'avantage quand la sonnerie de mon biper retentit. Un blessé, en cuisine... J'ai déjà une petite idée du type de blessure qu'on peut y trouver... brulures, coupures... Cependant, avant d'atteindre le lien de l'accident, j'ignore encore ce qui m'attend. Sur moi, ma trousse de secours complète et préparer après chaque intervention pour ne jamais manquer de rien.
Arrivée sur les lieux, je rélise que je n'ai cependant pas le nécessaire pour intervenir sur place, et l'absence de notre médecin de bord tombe au plus mal.
On m'explique ce qui s'est passé... Les perturbations, je les ai ressenti également, et j'ai imaginé qu'on aurait surement besoin de moi dans les minutes qui suivraient... j'envisageais des foulures, des chutes en tout genre, mais pas à ça. Du sang, beaucoup de sang... je n'ai pas le nécessaire à bord pour effectuer des transfusions si l'hémorragie est trop importante.

Appeler le médecin du Djinn Bar ! En urgence !

Ils s'excutent autour de moi et je sais qu'il ne tardera pas à nous rejoindre. Je compresse la plaie pour limiter l'hémorragie. Il ne faut que quelques minutes pour que le médecin parvienne jusqu'à nous. Mon blessé lui a perdu connaissance, et le pauvre ère qui a malencontreusement causé l'accident est tout palot... Je n'ai pourtant pas le temps de m'occuper de lui. J'ai donné quelques indications à ses collègues pour le rebooster, je ne ferai rien de plus pour lui.

Les hommes de cuisine tentent d'expliquer les circonstances de l'accident au jeune médecin, mais il veut aller droit au but, bon point... Mais dans ce cas il fallait qu'il s'adresse directement à moi, ce qu'il finit par faire, en me demandant de quoi aspirer la plaie. Je ne pouvais le faire seule mais lui donner le nécessaire, surtout sans superviseur. Mes connaissances en médecine sont bonnes, mais la pratique me manque et je ne tiens pas à agir sans superviseur.
Lorsqu'il me demande mon aide, j'acquiesce d'un signe de tête puis je maintient notre blessé tandis qu'il le recoud. J'observe chacun de ses gestes et je réalise que j'aurai pu le faire... un peu plus de confiance en moi et je serai une bonne médecin... dans quelques mois, années...

Je lui tends des gants et la boite de compresses ouvertes et lorsqu'il me parle de le déplacer au service médical, je me redresse et donne quelques ordres aux hommes présents.

Aller me chercher un brancard et le nécessaire au transport dans mon officine, et je veux deux d'entre vous pour nous aider à le transporter à bord du Djinn Bar.

Les hommes s'exécutent. Je ne me prends pas pour une cheffe ni leur supérieur, mais j'ai su obtenir le respect de la plupart des hommes humains du vaisseau. Je n'en abuserai jamais et il n'y a bien que dans les situation d'urgence telle que celle ci que je sais faire preuve d'autorité.

Je me r accroupie auprès d'Erwan et de notre blessé.

Puis-je avoir l'honneur de vous accompagner ?

Même si la raison première de cette demande est l'envie de rester auprès de mon patient, j'avoue avoir envie de voir ce médecin travailler car sa réputation n'est plus à faire.

L'équipage va arriver avec le nécessaire pour le transport.

A peine ai-je fini ma phrase que les hommes arrivent avec le nécessaire, et à mon grand étonnement, rien ne manque.
Je retire mes gants plein de sang et enfile une paire propre en prenant soin de les vider dans la poubelle sanitaire.

Re: Petit problème à bord - Eden

par Erwan le 04 Jan 2015, 20:34


Eden est efficace, et les hommes lui obéissent au doigt et à l’œil. Le Vestal ne serait pas étonné d’apprendre qu’elle fait régner la loi à bord du biseau, lorsqu’il n’est pas en mission bien sûr. Il sourit à cette pensée, mais ne lâche pas son patient des yeux. Dès qu’elle lui donne ce qu’il a demandé, il essuie le sang de ses mains et enfile les gants. Avec les compresses, il parvient à essuyer suffisamment le champ opératoire pour y voir quelque chose. C’est assez laid, mais rien d’irréparable. Sans lever la tête, il demande les instruments à Eden, les uns après les autres. C’est elle qui administre l’anesthésique lorsqu’il lui donne le volume. Finalement, il y avait beaucoup de sang, mais aucun point vital n’était touché, et la veine n’était pas complètement sectionnée. Un bon repos et le Biseau pourra récupérer son cordon bleu. Eden donne déjà les ordres pour le transfert sur le San Djinn Barr tandis qu’Erwan termine le pansement. Il est en train d’enlever ses gants lorsque l’humaine lui demande à le suivre.

« Bien sûr ! Je vérifierai ses constantes là-bas, et il faudra également vérifier qu’il n’a pas attrapé une saleté. Vous avez les vaccinations de tout le monde ? »

En général, tous les membres d’équipage sont à jour dans leur vaccinations, même les plus anodines. On ne sait jamais sur quoi l’on va tomber lorsqu’un vaisseau part en mission, que l’on est amenés à croiser des autochtones. Et les cuistots sont certainement, avec les médecins humains, les plus protégés. Après tout, il suffit que l’un d’entre eux soit malade ou porté pâle pour que tout le bâtiment en souffre.

L’équipage rapporte le brancard, et Erwan supervise le transfert. Un homme fait l’aller-retour pour rapporter la fiche médicale du blessé, et Erwan le remercie. On a beau être au XXVIIème siècle, le Nephilim apprécie toujours les versions papier. La copie numérique suivra certainement dans sa boite mail. A côté de son patient, de leur patient, il parcourt les informations.

« Il faut aussi que le comis vienne avec nous. »

Il n’a pas besoin de lever la tête pour sentir la panique du garçon, qu’il calme immédiatement grâce à son pouvoir. Pour les autres, il se fend d’une explication, à voix basse.

« Ce gamin vient de poignarder son patron par accident. On ne peut pas le laisser là, seul, à ruminer. Il faut qu’il nous accompagne et il reviendra quand l’envie de se terrer dans un trou de souris lui sera partie. »

Les hommes se mettent en marchent, portent le blessé hors du vaisseau. Fermant la marche, Erwan regarde Eden. Elle n’a pas hésité une seconde lorsqu’il lui a demandé d’aider. Voilà qui attire sa curiosité. Il n’a même pas ressenti de panique. De deux choses l’une. Soit c’est une psychopathe, soit…

« Vous avez souvent des blessés à l’arme blanche ? Humains je veux dire. Vous aviez l’air de savoir ce que vous faisiez. »

Non, il n’a pas de préjugé particulier envers les infirmiers, ni surtout envers les femmes. Encore moins envers les humains ! Il est juste curieux de savoir de quel bois Eden est faite.

Re: Petit problème à bord - Eden

par Eden Smith le 04 Jan 2015, 21:25


J'acquiesce une nouvelle fois lorsqu'il me demande pour les vaccinations. Je mets tout en œuvre pour que tout le monde soit à jour et que mes dossiers le soient tout autant, ce qui me demande beaucoup de travail car je n'ai pas d'assistante qui m'aide et ça se ressent parfois. Je suis ravie d'avoir la permission de le suivre, je n'aurai pas aimé laisser partir mon patient...

Il demande à ce que le comis nous suive, je crois comprendre la raison de cette demande. En effet, dans l'état dans lequel il est, il ne se remettra pas de si tôt si on le laisse ruminer dans son coin, et j'ai bien remarqué le regard de certains des comis autour... J'avais l'intention de m'occuper de lui après avoir sauver le cuistot, il semblerait que le médecin ait eu la même initiative que moi, et ses explications me confortent dans mon idée.

Il me demande si j'ai l'habitude de ces blessures, et sa réfléxion suivante me rend toute rougissante. Je n'ai pas l'habitude d'avoir des compliments émanant d'un médecin.

Je... euh...
Il arrive que nous ayons des coupures, aussi bien auprès de nos cuisiniers que de nos mécanos, mais jusqu'aujourd'hui, je n'avais jamais eu de blessure de cette importance.


Je ramasse les compresses usagées et le matériel souillé pour débarrasser les lieux et permettre de le rendre à nouveau stérile une fois que nous aurons évacuer le blessé.

Je vous remercie pour votre compliment.

Je viens de lui dire ça sans oser le regarder, un peu gênée de sentir mes joues rosir à ce point. Je les sens chauffer et je ne veux pas que mon trouble soit visible des hommes de l'équipage. Je suis jeune, je suis une femme, garder leur respect est un travail de tous les jours.
Comprendra t'il que je ne veux pas évoquer mon expérience devant l'équipage ? Je l'espère, je ne voudrais pas qu'il ne se fasse des idées sur moi... quelles qu'elles soient.

Les hommes commencent à installer le corps sur le brancard et en peu de temps, nous sommes prêts au transfert. Il est très rare que je m'aventure sur un autre vaisseau, et c'est à chaque fois une expérience nouvelle. Je n'ai pas encore eu la chance de visiter le service médicale du Djinn Bar et je me demande si Fayline y a déjà accès pour ses expériences...

Je donne mes dernières recommandations pour nettoyer la cuisine, et je retire mes gants avant de reprendre ma mallette.

Je crois que nous avons tout ce qu'il nous faut pour le transfert.

Re: Petit problème à bord - Eden

par Erwan le 04 Jan 2015, 22:33


Erwan s’étonne de la réponse fournie par Eden. Il irait presque jusqu’à lui demander si elle est sérieuse. Presque. Il ne lui fera pas cette offense. Cette jeune femme est tout à fait capable, et n’aurait pas pu se tromper sur sa propre expérience. Cependant, elle rougit à une vitesse folle. Toutes vannes ouvertes, il se prend une énorme vague de gêne en plein cœur, et comprend de ce fait qu’elle vient… d’Eden ! Oups… Faisant plus attention à sa sensibilité, il se concentre sur le comis, et met de côté ce qu’il ressent concernant l’infirmière. Non pas qu’elle ne l’intéresse pas, seulement, il n’a pas envie de se rendre coupable de violation de vie privée.

« Je suis impressionné. »

Elle est douée. Qu’elle ait su faire les gestes n’est même pas ce qui l’impressionne le plus. Non, il reste épaté par la capacité d’Eden a garder la tête froide et à avoir si bien réagi malgré le fait qu’il s’agissait de son baptême. Apprendre à l’école ce qu’est une plaie au thorax c’est autre chose que d’en voir une au milieu d’une cuisine. Cette fois, il n’a pas besoin d’user de l’empathie pour comprendre qu’Eden est encore gênée lorsqu’elle le remercie. Elle ne le voit pas, mais il hausse les épaules, et a un léger sourire.

« Mais de rien. Je le pense. »

Et pour lui éviter un nouveau flamboiement, Erwan détourne son attention. Ainsi, il demande à Eden de vérifier une moitié des attaches du patient, tandis qu’il se charge de l’autre. Lorsqu’ils sont sûrs d’eux, l’équipage se met en route, sous le commandement d’Eden. Inutile cependant de les guider à bord du San Djinn Barr. Erwan les a déjà tous vu passer au service médical…

« Viens par là mon garçon. »

Tremblant, le comis s’avance. Erwan lui prend sans peine le couteau des mains et le donne à quelqu’un d’autre, qu’il charge du nettoyage. Sentant l’émotion du jeune humain, le doc’ passe son bras autour de ses épaules, et le fait avancer près de lui. Eden se charge de la supervision du transport, et tout le monde quitte le Biseau.

« J’ai pas fait exprès, je jure que c’est vrai. J’étais debout et le vaisseau a bougé et…
- Du calme. Je sais que tu n’as rien fait. Ne t’inquiètes pas.
- Et le Chef, il va s’en sortir ?
- Bien sûr que oui ! C’est un sacré gaillard ! Et puis, nous nous en occupons. Il se remettra.
- Alors je ne l’ai pas tué ?
- Oh non ! Par contre, je crois que le ragoût a brûlé, il te réprimandera pour ça, va. »


Par ses paroles, et grâce à son pouvoir, Erwan continue à le calmer. Inutile de faire uniquement agir son don, la panique reviendra dès qu’ils seront séparés. Il est assez content de son résultat lorsqu’ils mettent tous les pieds au service médical. Lui désignant un lit, Erwan envoie le comis se reposer. Dans une salle voisine, il fait installer le malade et remercie les brancardiers improvisés. Des infirmières du service s’approchent, mais Erwan les arrête.

« Mlle Smith s’occupe de ce patient avec moi. Mais il y a un jeune homme à côté qui est encore en état de choc, il a besoin que vous le surveilliez. Et vérifiez au passage s’il ne s’est pas blessé lui même. Je n’ai rien vu, mais je veux être sûr. »

Les infirmières quittent donc la pièce, et les deux seules personnes conscientes sont donc Eden et Erwan. Coupé d’elle, il n’a pas la moindre idée de ce qu’elle peut ressentir. Enfin, si, puisqu’elle ne l’a toujours pas regardé dans les yeux.

« Il faudrait lui poser une perf et, ironiquement, lui faire une prise de sang. Vous pouvez ? »

Re: Petit problème à bord - Eden

par Eden Smith le 05 Jan 2015, 11:40


Je me raidis une petite seconde quand je l'entends renvoyer ses propres infirmières auprès du comis pour que je sois la seule à l'assister. Je n'ai pas d'appréhension à rester seule assistante non, je suis juste étonnée qu'il connaisse mon prénom déjà, certes, il s'en est déjà servi sur le biseau, mais dans la précipitation du moment je ne l'avais pas relevé, et là, avec le renvoie dans les cordes de ses deux assistantes, je réalise enfin ces petits détails. Mes joues sont toujours roses, moins que quelques minutes avant mais ça ne part pas aussi facilement, surtout dans de telles circonstances.
Je détourne les yeux pour ne par voir la réactions des infirmières, ne voulant pas être blessée si elle le prenaient mal. Pourquoi je m'imagine ça? Parce que j'ai du mal à me dire que ça puisse passer pour quelque chose de normal, alors qu'en réalité, ça l'est! Il s'agit de mon patient, j'ai effectué les premiers soins et je connais son dossier. Certes, pas par coeur, mais je le connais pour l'avoir déjà soigné. De plus, je suis celle qui peux décoder les annotations de son dossier médical sans perdre de temps.

Bref, le temps n'est pas à la réflexion sur la nature des femmes et leur éventuelle jalousie imaginaire.

Je m'exécute, sortant de ma trousse le nécessaire pour effectuer la prise de sang et me remettre au travail, me concentrer à nouveau et j'en oublie mes petites gêne et ma timidité. Je pose mon garrot, cherche une veine correcte puis prend un premier tube de sang, puis un second. Il y a plusieurs tests à effectuer pour éliminer les infections, et deux tubes ne seront pas de trop.

Pour la perf par contre, je réalise que je ne suis pas dans mon officine et à part le patient et le médecin - forcément - je ne localise rien.

Euh... Docteur?

Je réalise également que je ne connais pas son nom... Sur les registre d'appel il n'apparait qu'en tant que médecin du service médical... Du coup, je m'interromps une bonne seconde avant de réaliser que je n'ai pas son nom et d'enchainer.
Je n'ai pas cherché par moi même le matériel, je m'en veux de lui demander où il se trouve, mais voilà, je l'ai interpelé, il va bien falloir que je dise quelque chose...

C'est bon pour les prises de sang, où dois-je poser les prélèvements?

Bien rattrapé, mais pas suffisant. je dépose les deux tubes à l'endroit où qu'il m'indique puis tourne sur moi même en cherchant des yeux où peut se trouver le matériel pour les perfs. Un large sourire s'affiche sur mon visage lorsque mes yeux tombent sur le support, puis en tournant légèrement à droite, je distingue les cathéters, aiguilles.... parfait, il ne me manque plus qu'une poche. En attendant de trouver la bonne poche de médicaments... Mes yeux cherchent le frigo, et le trouve dans un pièce annexe.
Après avoir poser le matériel sur la table stérile, je disparais un petit instant pour chercher une poche médicamenteuse, afin de parer à toute éventualitié d'infection. Puis à mon retour, j'installe le tout et pose la perfusion. J'observais discrètement les points sur son torse, découvrant le travail effectué par le médecin quelques minutes avant. Joli travail vu les circonstances, très joli. La cicatrice serai assez fine.

Pensez-vous qu'il gardera des séquelles?

Re: Petit problème à bord - Eden

par Erwan le 06 Jan 2015, 10:52


En prenant la tension, Erwan observe Eden qui exécute ses ordres. Il est étrange qu’elle soit si timide alors qu’elle travaille si bien. Un peu distrait du coup, il s’y reprend à deux fois pour obtenir sa mesure, mais ce n’est pas très grave puisque c’est dans les normes. Température, respiration,… Il s’interrompt à l’interpellation par Eden.

« Erwan, c’est très bien. Il hausse les épaules. Tout le monde m’appelle comme ça. »

Il ne cherche pas à être familier avec Eden, c’est simplement la vérité. De tous ceux qui l’ont connu lorsqu’il était jeune, seuls les Nephilims sont encore en vie. Alors son prénom est devenu sa seule identité. Oh il n’oublie pas son nom de famille (comment le pourrait-t-il ?), seulement, il préfère ne pas y être associé. C’est trop… étrange, pour lui qui n’a pas l’habitude. Il observe les prélèvements qu’elle a faits.

« Oui, ça suffira. Vous pouvez les poser derrière vous, je vais m’en occuper. »

Oh il pourrait déléguer. Mais en cette période de fêtes, enfin, de post-fêtes, il aime bien décharger son personnel. Ce n’est pas comme si quelqu’un l’attendait à la maison. Sa source sera partie avant qu’il ne rentre. Peut-être l’était-t-elle déjà lorsqu’il a mis les pieds à bord du biseau. Eden pose la perfusion et Erwan termine de mettre à jour la fiche du patient sur la tablette. Il se rapproche des tubes lorsqu’elle l’interroge de nouveau, sur le patient cette fois.

« Cela ne devrait pas. Il a eu de la chance, le couteau n’a rien rencontré de vital sur sa route. Et comme vous avez contenu la blessure et que le Biseau est rentré peu après, les tissus n’ont pas souffert. Un peu de repos et il sera sur pieds, il pourra sortir lorsqu’il n’aura plus besoin de la perf. »

Attrapant les tubes, Erwan les mélange vivement puis lance les analyses. L’avantage des nouvelles technologies de ces derniers siècles ? L’automatisation des tests de détection ! Ce ne sera qu’un premier test, mais il est important. Une fois les réglages faits, Erwan se cale contre la paillasse, croise les bras et regarde Eden.

« Pardonnez moi de me montrer indiscret et insistant mais… Depuis combien de temps exercez-vous sur le Biseau ? Et de manière générale ? »

Il est curieux, ce jeune Neph. Il est encore bloqué sur la réponse fournie par Eden plus tôt. Pour deux raisons : 1) son assurance alors qu’elle n’avait jamais eu de cas de ce genre est remarquable et 2) le Biseau a déjà affronté des situations pires, mais Erwan ne saurait dire à quand remonte la dernière…

« Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre cet équipage ? Le goût de l’aventure ? »

On ne s’engage pas à bord d’un destroyer tel que le Biseau sans bonne raison. Sans une sacré bonne raison.

Re: Petit problème à bord - Eden

par Eden Smith le 06 Jan 2015, 12:35


Tout est en place, le sang est en cours d'analyse, et la perfusion s'écoule goutte à goutte.
Je suis en train de vérifier les attaches du patient lorsque Erwan s'installe pour reprendre sa précédente conversation me concernant. Je m'arrête nette, les mains sur l 'attache du poignet du cuisinier. Je n'aime pas parler de moi, je n'aime pas vraiment qu'on me porte trop d'intérêt car je ne sais jamais comment le prendre, ce que ça peut cacher derrière. Généralement, je prends les choses de travers, ne comprends pas le message même s'il parait clair à mon interlocuteur.

Pourtant, je m'exécute et vais répondre à ses questions, du mieux que je le peux. Elles n'ont rien d'indiscret en soit, il s'interroge sur mes compétences, mon parcours... C'est naturel.
Je tente un sourire, mais ne parviens pas à le regarder en parlant, il m'intimide, pour diverses raisons qui se bousculent et me rendent d'un coup les mains légèrement tremblantes. Je les secoue, puis serre un peu les poings pour faire passer le tremblement.

Cela fait presque dix ans maintenant que je suis à bord du biseau... Ma... mère et moi avons été placée à bord de cet équipage à la mort de mon...

Je sers un peu les dents, une petite moue apparaît sur mon visage, comme si je me mordais l'intérieur de la bouche.

précédent capitaine. J'ai appris la médecine et les soins auprès des médecins de bord et surtout à la bibliothèque. Mais je n'exerce que depuis peu... En tant que simple infirmière.

Passer des diplômes est compliqué et demande beaucoup d'investissement de ma part certes, mais aussi du capitaine et je n'ai jamais voulu imposer quoi que ce soit à Madlock... Tant que ce ne sera pas nécessaire à bord, je ne demanderai pas à devenir médecin.

trois, peut-être quatre ans...

Je suis vague, mais la notion du temps devient très relative dans l'espace.

Je n'ai jamais eu le gout de... l'aventure comme vous dites. Je souris gênée. Disons que ce n'a été qu'un déménagement pour moi, je n'ai connu que ça dans ma vie, les équipages, les missions, les vaisseaux... Le biseau est ma maison, ma famille.

Je relève enfin les yeux vers lui et me prends en pleine face l'une des raisons pour lesquels je ne parvenais pas à le regarder en face. Certes, c'est loin d'être la seule, mais il fait partie de ses hommes qui me pétrifie sur place d'un seul regard tant il est beau. De plus, c'est un excellent médecin, ce qui le rend d'autant plus séduisant à mes yeux. J'avale ma salive difficilement, puis retourne aux attaches du patient, bien que cela ne serve strictement à rien.

Je n'aime pas les aventures.

*facepalm mentale*

Re: Petit problème à bord - Eden

par Erwan le 06 Jan 2015, 17:49


L’histoire d’Eden est atypique. Elle n’est pas passée par une école de médecine, et a appris sur le tas. Quand on voit à quel point cela peut être difficile, cela force le respect. Et quand elle parle de son capitaine, Erwan a du mal à ne pas hausser un sourcil. Dans sa tête, c’est bien le mot maître qui résonne, vu la manière dont elle l’a prononcé. Il n’aime pas cette impression. Il n’aime pas les Nephilim qui se placent au dessus des humains. Ils oublient un peu vite d’où ils viennent et pourquoi ils sont encore là, debout et vaillants. Pourtant, Eden a l’air de passer à travers ce ressenti sans trop de difficulté. La tentation d’espionner son ressenti est grande, mais il sait se retenir.

« Et bien ils vous ont bien formée. »

Il l’écoute parler du Biseau, et la voit enfin lever les yeux vers lui. C’est une jolie fille, et il lui sourit en la voyant réellement pour la première fois. Là encore, l’envie de lever le filtre est grande, mais il n’en fait rien. Il se frustre de la voir retourner aux attaches du cuistot. Pourtant, le pauvre bougre n’ira pas bien loin vu l’état dans lequel il est. Il sourit lorsqu’elle démonte sa théorie de l’amour du risque. Il se pince les lèvres et retient un rire. Il n’aimerait pas la vexer. C’est juste que, dit comme ça, il pourrait y avoir un léger sous-entendu. N’étant cependant pas coureur, il ne la taquine pas là dessus, et préfère observer les fameuses attaches.

« Je pense qu’il n’ira pas loin, ce doit être bon. »

Il est toujours contre la paillasse, ne souhaite pas provoquer de malaise avec elle en s’approchant. Visiblement, c’est bien ce qu’il se passe, vu le regard qu’elle a posé sur lui. Il se cale un peu mieux, et continue son interrogatoire.

« Pourquoi ne pas avoir continuer à étudier et être devenue médecin ? Vous en avez certainement les capacités. »

Ok, c’est promis, après cela, il arrêtera de lui faire des compliments, si cela la met mal à l’aise. Mais pour lui, ils sont justifiés alors… C’est plus fort que lui !

Re: Petit problème à bord - Eden

par Eden Smith le 06 Jan 2015, 21:47


Je me sens stupide, j'avais jusqu'à maintenant, grâce au feu de l'action, réussi à ne pas dire de bêtise, et bien que celle ci ne soit pas si énorme, j'ai les joues qui brûlent quand il me dit qu'il me trouve bien formée et encore plus lorsqu'il me parle des liens du patient. Je retire mes mains dans un sursaut, La tête toujours baissée, je regarde mes mains, et ne sais pas quoi en faire. J'ai envie de me cacher... Alors qu'en réalité depuis tout à l'heure il ne me fait que des compliments, mais j'ai du mal à le comprendre, j'ai l'impression d'avoir fait une bêtise, ou que le fait que je sois aujourd'hui infirmière ne soit pas possible, ou que je ne le mérite pas. Stupide ? Oh oui, penser ça c'est stupide, mais j'ai toujours eu à faire mes preuves, et bien que j'y sois parvenue avec brio la plupart du temps, j'ai toujours ce léger complexe d'infériorité qui refait surface dès que je me retrouve face à l'autorité ou à un supérieur, surtout si celui ci se montre curieux sur mon cursus. J'ai travaillé ce défaut, je me suis améliorée, beaucoup même ! Mais si je me retrouve face à un médecin reconnu, qui plus est très bel homme, séduisant, charmant, intelligent, et qu'il se met à m'interroger sur mon cursus...voilà, je cherche un trou où me cacher, et pourtant, lorsque sa dernière question, accompagnée d'un compliment tombe, je lui réponds.

Parce que passer ses diplômes est compliqué administrativement parlant, et que jusqu'à aujourd'hui le biseau n'a pas eu besoin d'un médecin, le notre était encore présent il y a peu...

C'était vrai, mais je ne rajoutais pas un autre élément pourtant tout aussi important, j'aimais mon rôle d'infirmière... plus proche des patients, plus à l'écoute... les patients n'agissent pas de la même façon avec un médecin qu'avec une infirmière... Et même si j'ai réussi à me faire respecter en tant qu'infirmière, j'ai toujours eu le doute d'y parvenir en tant que médecin. J'ai d'excellentes connaissances médicales, je remplace à merveille le médecin lors que le besoin est là, et e fais intervenir un vrai médecin lors des cas d'urgence où je me sens un peu dépassée... pourtant, j'aurai pu moi aussi aspirer la plaie, vérifier les points vitaux et suturer... Mais je n'ai pas dépasser ce que m'autorise mon statut et dans l'urgence, cela aurait pu coûter la vie à notre cuisinier... Je sens déjà que je vais me le reprocher.

Mais oui, j'ai la chance d'être bien formée.

J'écarquille les yeux, relève mon visage rosie sur lui, la bouche légèrement ouverte.

J'ai été bien formée oui. Dis-je le plus vite possible.

Il me faut un verre, un truc qui me décontracte... si je devais travailler avec lui en binôme, je crois que je finirai alcoolique, pour parvenir à garder mon calme.

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