Ce vaisseau inconnu vient d'apparaître juste après le bond du «San Djinn Barr», il s'agit d'un vaisseau Elohim, baptisé Enerim.
21 messagesPage 1 sur 3
1, 2, 3

Mission d'exploration

par Bruce Openopper le 09 Jan 2015, 11:12


A la suite du RP entre l’Amiral Chesly et Bo

A bord du San Djinn Barr régnait une certaine excitation. Une escadrille complète venait de décoller et s’était placée en position de protection autour des vaisseaux réputés sensibles. Les derniers navires venaient d’arriver et aucun engin n’avait disparu. Le processus de bond était désormais rodé, mais, malgré tout, il subsistait toujours une angoisse. L'an dernier encore, trois navettes avaient raté leur approche et un vaisseau avait dû bondir sans les attendre. Elles avaient été sacrifiées.

Les informations de repérage avaient alors été lancée par chaque vaisseau, les communications reprenaient et tout le monde savait désormais qu’ils étaient loin de toute galaxie. Mais surtout, ils avaient tous découvert la proximité d’un vaisseau portant le nom d’un ange. La mobilisation devenait donc générale.

Sur les quais du San Djinn Barr, une mission spéciale se préparait. Le pilote serait donc Bruce Openopper, surnommé Bo*. Quand Lidrya s’était approchée de lui pour lui parler à l’oreille, il avait rougi en sentant le parfum de cette femme. Il avait néanmoins fait attention au moindre mot prononcé. Il était rapidement arrivé au Schooner, le nom qu’on donnait à ses petits vaisseaux de transports de troupe. Ce nom désignait une goélette, un petit navire en bois très simple, mais très robuste, capable de tranverser les océans. Sa simplicité et sa fiabilité lui avait permis de traverser les siècles. C'est en réponse à cette simplicité et cette efficacité que les navettes de transports se nommaient ainsi : des Schooner.

Bruce s’installait à son bord et basculait les commandes du navigateur et celles du copilote sur son poste pour tout reprendre sous son contrôle.

Il se tournait vers l’arrière de la navette et attendait que tout le monde entre. Il était paré, militairement paré. Malgré son jeune âge et son manque d’expérience militaire, il avait eu le temps durant ses années d’apprendre les procédures militaires. Calmement, il validait sa checklist quand une Skjaldmey s’assit à côté de lui. Il n’avait pas la liste exacte des personnels qui devaient embarquer. Il avait répondu l’Amiral Lidrya Chesly qu’il désirait cinq Skjaldmeyjar, un médecin et une infirmière, un officier de transmission, un informaticien et trois mécaniciens. Mais ses lieutenants allaient peut-être modifier cela*. Après tout, il n’avait aucun droit hiérarchique. Il était pilote mais au grade de soldat de seconde classe.

Peut-être allait-on lui coller un copilote ! Il ne dirait rien. Même s’il trouvait cela inutile, il était trop timide pour se manifester. Il obéirait tout simplement. Il n’avait que deux ordres auxquels les lieutenants ne pouvaient déroger, c’était sa participation et la coupure des communications.

Sur le quai, tout le monde se préparait. Il se retournait, ses équipements configurés et vérifiaient désormais sa tenue lui permettant de survivre en milieu spatial, particulièrement hostile pour un humain comme lui. Quelqu’un se présenta à lui et le salua.

-- Bienvenue à bord ! Bo se montrait timide et réservé.

Face à une femme, il rougirait même légèrement s’il devait se serrer la main, et ce malgré les gants des combinaisons.

Spoiler: Afficher
* J’ai changé le surnom Hope de Bruce et il se surnommera désormais Bo
* Ce RP est ouvert à qui veut, j’ai noté une liste de profession attendue par Bo, mais un lieutenant peut l’avoir changé pour qu’un de vos contacts ou personnage principal puissent participer.

Re: Mission d'exploration

par Milah le 13 Jan 2015, 22:44


« Bien reçu. J’y vais. Les communications seront coupées, je te fais un rapport dès que nous revenons. »

Le message est passé il y a quelques instants. Un vaisseau va partir explorer l’Enerim. J’ai bien entendu Erika se raidir lorsque je lui ai donné le nom. Il y a de quoi. Enerim a été le premier à s’en prendre à Kurt Hansel, le seul humain qu’Erika aurait aimé voir plus proche des Skjaldmeyjar. Et il faut bien que j’avoue qu’il avait du cran. Ce qu’il a fait pour Kaylee… Bref, ce n’est pas le moment. Si ce nom m’a bloquée moi aussi, c’est parce que ce salaud nous a traquées mes sœurs et moi, sous les traits de Kurt.

L’Amiral a donc monté une équipe, et leur capitaine a demandé des Skjaldmeyjar. Il en aura. Quatre de mes sœurs m’accompagnent. Nous ne sommes pas de service sur le vaisseau-monde, mais une Skjaldmeyjar ne dort jamais. Même pour le nouvel an. Surtout pas pour le nouvel an. Du coup, nous partons en courant jusqu’au Schooner. Nous le prenons juste lorsqu’il part. Mes ordres sont clairs. Les quatre sœurs qui m’accompagnent restent avec l’équipage, se préparent à l’expédition dans le vaisseau. Elles sont douées et bien formées, je resterai à bord. Et c’est donc naturellement que je vais jusqu’au pilote.

« C’est moi qui reste avec vous, mes sœurs formeront l’escorte. »

Voir le pilote en action va être quelque chose d’intéressant ! Ce type est un peu une légende dans le milieu. Je ne suis pas raciste, Erika ne nous y autoriserait pas de toute manière. Alors très franchement, j’ai bien hâte de le voir à l’œuvre.

« Qu’est-ce qu’on attends ? »

C’est une question sincère, je ne sais pas qui est arrivé et qui doit encore monter à bord. On m’a déjà dit qu’il n’y aura pas de contact avec le San Djinn Barr…

« J’aimerais garder le contact avec mes recrues. Nos oreillettes sont à circuit fermé entre les membres de l’unité, cela vous convient où est-ce que vous avez autre chose à nous proposer ? On peut aussi se brancher sur votre canal. »

C’est le léger inconvénient de la neutralité complète. Nous avons notre matériel, qui est universel, mais avec nos canaux privés. Cela nécessite donc parfois quelques… Ajustements.

Re: Mission d'exploration

par Hope le 14 Jan 2015, 11:52





Il n'y aura pas de problème avec les oreillettes. Je m'occuperais de couper nos liaisons quand nous arriverons à destination.

Je mettais d'ailleurs cette oreillette dans mon oreille et je penchais un instant la tête en fermant les yeux pour m'habituer à cette sensation. En vérité, je venais de boucler la boucle des oreillettes. Si une personne essayait de s'introduire dans ce cercle, je le serais immédiatement. Cela me faisait drôle de me sentir de nouveau utile en tant que hacker. En même temps, je trichais, c'était donc assez facile pour moi d'être bon. Ce qui était plus dur, par contre, c'était de ne pas montrer que je pouvais être encore meilleur que cela. Alors j'étais autant exciter par cette mission que peureux à l'idée de ce qui nous attendait. Je ne voulais pas que l'on connaisse mon pouvoir, car cela entraînerait d'autres questions auquel je n'avais aucune envie d'y répondre. Et surtout, cela entraînerait plus de boulot pour moi, plus de première ligne et je ne voulais pas être première ligne. Je voulais rester loin de tout cela, peinard, dans mon coin. Continuer de me faire traiter de tous les noms. Continuer d'être un moins que rien. Si Harper avait été ici, ce serait lui à ma place et j'en serais ravi ! Moi et l'action, cela faisait trois. Je risquais d'ailleurs de me planquer derrière tout le monde ou de fuir. Oui, je suis un couard mais en même temps, quand on a pas de voleuse d'âme, qu'est ce que vous voulez que je fasse avec mon couteau suisse de McGyver ?

Je rajoutais le casque sur mes oreilles, en plus de l'oreillette et j'étais déjà en train de bosser pour que je n'ai plus qu'à appuyer sur un seul bouton pour fermer notre vaisseau à toute la flotte. J'espérais qu'ils avaient prévu un moyen de regagner la flotte rapidement si un nouveau bond se faisait sentir. Alors dans ce circuit fermé, je me laissais une porte. Une porte fermée, que je pourrais déverrouiller rapidement si les choses se corsaient pour nous et que nous devions rapidement prévenir la flotte.

Quand nous arrivâmes enfin proche d'Enerim, j'avais les poils qui se dressaient sur mes avants bras. Peur. Excitation. J'avais peur des Eholim et j'espérais ne pas en croiser. Car malheureusement, j'allais devoir descendre de ce cocon et cela m'angoissait plus que de raison. Je vérifiais une dernière fois mon sac à dos que je mis sur mes épaules. J'avais de quoi essayer de faire démarrer ce vaisseau. Et malheureusement, si il le fallait, je pourrais essayer avec ma propre orgone de faire quelque chose dans ce vaisseau. D'ailleurs, l'une des premières choses que je ferais, ce serait me connecter au premier gros réseaux de tubes et fils pour trouver le plan du vaisseau.

Nous approchons de l'Enerim, je vais couper nos communications.

Je tournais ma tête vers le pilote. Nous n'étions qu'une bande de gamin en train de jouer au grand. Une bande de gamin avec un humain au commande de ce vaisseau. C'était bien la pire idée que pouvez avoir un Amiral. En même temps, c'était une humaine qui avait donné cet ordre ... Une humaine qui lui avait déjà sauvé la vie. Lidrya Chesly.

Re: Mission d'exploration

par Bruce Openopper le 15 Jan 2015, 12:42


Bruce se retrouvait donc au commande de son Schooner. Ces vaisseaux étaient lents par rapport aux vaisseaux de combats, mais il n’était pas du genre à se plaindre. Il était plutôt du type à se battre avec ses vaisseaux et à mettre une déculottée aux novices qui se croyaient invincibles aux commandes d’un Viper. La Nephilim à sa droite l’impressionnait et il n’avait même pas pipé un mot quand elle lui avait demandé ce qu’ils attendaient. Il avait baissé la tête croyant qu’elle le grondait de ne pas être déjà parti. Les Skjaldmeyjar qui venaient de débarquer étaient en tenue, fraîches, disposes, opérationnelles. Des pros, mais surtout des femmes, et pas des plus moches, au contraire. Son regard passa sur les seins de Milah une fraction de seconde, il rougit encore plus et s’enterra dans son siège.

Hope venait de monter. Il ne se connaissait pas, les autres arrivaient également, médecin, infirmier, responsable de communications*. Et enfin, ils décollaient. Et là le changement fut transcendant. Aux oubliettes le Bruce Openopper timide et coincé. Il eut une oreillette et fit parti du système fermé.

-- Mesdames et messieurs, bienvenue à bord d’OpenOpper Airlines, notre navette est en partance pour Enerim, le temps de vol est estimé à 23 minutes et non 27 comme l'annonce la tour de contrôle, dehors la température extérieure avoisine les -271° Celsius. Je vous rappelle les consignes de sécurité. En cas de dépressurisation du vaisseau, évitez de retirer vos combinaisons. Ce vol se fera dans le silence complet, donc en résumé, si on dépressurise, vous pouvez choisir entre mourir par manque d’oxygène ou geler. En dehors de ces mesures, je n'ai rien à ajouter, je vous souhaite un bon vol.

Ils portaient bien sûr tous leurs combinaisons. Celle des Skjaldmeyjar étaient néanmoins différentes et bénéficiaient d’inventions des Izanaghis. Le décollage se fit tranquillement et dans une douceur des plus banals. Mais dès la sortie, Bruce ne respectait pas le plan de vol envoyé.

-- Ici le San Djinn Barr, pourquoi déviez-vous de la trajectoire
-- Votre trajectoire d'interception nous fait arriver en 27 minutes. La mienne en 23 minutes. Conformément aux ordres, nous coupons toute communication. Terminé !

Bruce coupa les communications, lanaccompagna la fin de sa phrase d’un juron. Bruce profita de l’attraction du San Djinn Barr et du vaisseau monde pour gagner de la vitesse et 21 minutes plus tard, il reprit la communication dans les oreillettes pour ournir à tous ce que les relevés du copilote et de l’officier de navigation auraient dû lire s’ils avaient été là.

-- Mesdames et messieurs, nous allons nous amarrer dans 2 minutes. La température à l’extérieure est toujours de -271°C. La température à l’intérieur de notre lieu de villégiature et de -70°C, nous vous recommandons d’éviter de toucher les parois métalliques au risque d’y rester collés. L’humidité y a été importante. Attention au risque de verglas ! L’amarrage va se faire facilement, il s’agit d’un vaisseau de fabrication humaine au vu du sas. Néanmoins, compte tenu du froid de la coque, nos moteurs resterons allumés pour ne pas être collés.

Voilà qui justifiait qu’il reste à bord. Et en deux minutes, Bruce réalisa une approche parfaite après un 360° autour de l’Enerim, certainement abandonné.

-- Un vaisseau fantôme Il murmurait, ilne parlait pas dans le kit oreillette. Seule Milah avait entendu et peut-être Hope s’il entendait malgré la désactivation de l’oreillette.

L'amarrage fut un jeu d’enfant, Bruce le réalisa avec professionnalisme et une rapidité étonnante.

-- La pression à l’intérieure est d’un bar. Teneurs en gaz égales aux nôtres. Humidité absente en raison des températures, mais glace présente en quantité. Aucune présence de vie détectée par les scanners.

Et Bruce se referma comme une huître. Le vaisseau semblait en stase végétative**.

-- C’est… à … Enfin, à vous… Je…

Voilà il ne savait plus quoi faire, ni quoi dire. Sa mission se terminait en quelque sorte.

Spoiler: Afficher
* : il est toujours possible de se greffer à la mission
** : Harahel se tient à dispo pour répondre aux questions par MP de ce qui voudraient décrire l'intérieur. Néanmoins libre à vous d'improviser. Ça pèle, ça glisse, et "probablement" pas de vie... :siffle:

Re: Mission d'exploration

par Milah le 27 Jan 2015, 20:44


Je ne le sens pas vraiment bien… Bruce est un très bon pilote, et nous arriverons d’ici quelques instants. Et plus l’on se rapproche de l’Enerim, plus j’ai cette sensation étrange. De l’excitation ? Un peu. Zeph n’est pas calme non plus. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être est-ce juste à cause du nom. Je me demande si des Elohims pourraient nous attendre là dedans. Peut-être que oui. Aucune de mes recrues n’a fait Pachad, elles sont toutes trop jeunes pour avoir une réelle expérience. Les envoyer là-bas sans savoir ne me plait pas. Je fais signe à Loïs de me rejoindre.

« C’est toi qui resteras à bord finalement. Je participe à l’abordage.
- Très bien. »


Elle dit cela, mais je lis autre chose dans ses yeux. Elle n’aime pas cette idée. Mais elle obéit sans poser de questions, et j’aime cela. Je reste tout de même aux côtés de Bruce jusqu’à l’amarrage, et ce qu’il souffle n’est pas là pour me rassurer. Si ce vaisseau est vide, où sont passés ses occupants ?!

« Loïs, tu surveilles l’extérieur, et tu assures la sécurité de Bruce, coûte que coûte. »

Le pilote semble avoir perdu la faculté de parler de manière cohérente. Je n’y prête pas plus attention que cela. Qu’il ait des problèmes de relations personnelles ne l’empêche visiblement pas d’être un excellent pilote. Alors, je m’adresse à lui comme si j’avais face à moi le pilote sur de lui.

« Restez sur vos gardes. Si la fuite est votre seul moyen de survie, partez, et prévenez le San Djinn Barr de ce qui nous serait tombé dessus. »

Cela les condamnerait sans doute. Mais au moins, le vaisseau saurait, et aurait l’occasion de se préparer. Un coup d’œil à Loïs, et je les quitte tous les deux. Le groupe d’exploration termine d’enfiler ses scaphandres, et les Skjaldmeyjar ont toutes leurs voleuses sorties. Il vaudra mieux qu’aucune de nous ne glisse à bord, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques. Ridicules, mais dramatiques.

La porte du Schooner s’ouvre, nous mettons les pieds à bord de l’Enerim. Le givre recouvre tout, et le sol est digne d’une patinoire. Heureusement que nous avons du bon matériel. Nous sommes dans un couloir sombre. Il n’y a pas de lumière, seules celles de nos scaphandres et nos bons yeux nous permettent de voir où nous avançons. Il règne une drôle d’atmosphère à bord. Nous sommes à priori seuls, mais l’ambiance est pesante. Ce n’est pas une impression de mort, c’est quelque chose d’autre, de plus… Je n’arrive pas à mettre de mot dessus, c’est peut-être ce qui me gêne tant.

C’est moi qui ouvre la marche, et je ne me gêne pas pour enfoncer les portes que la glace a fermées. C’est bruyant, et l’écho amplifie cette impression. Mais au moins, nous arrivons bientôt à ce qui ressemble à une salle de contrôle. C’est une salle ronde, avec en son centre, une table, certainement tactile. Le générateur électrique doit certainement se trouver là, mais je ne sais pas s’il pourra fonctionner. Les ingénieurs s’en chargeront mieux que moi. Dès que tout le monde est dans la salle, les Skjaldmeyjar se disposent aux différentes entrées, surveillent les couloirs. Moi, j’observe l’intérieur, et je fais un rapport à Bruce. Lui seul pourra tout transmettre au San Djinn Barr s’il nous arrive quelque chose.

« Nous n’avons croisé personne, et il n’y a pas même de cadavres. C’est comme s’ils avaient quitté le vaisseau d’un coup… C’est vraiment étrange. »

Zeph est tendu, mal à l’aise lui aussi. Il me semble entendre du bruit en provenance d’un couloir. Mais lorsque je demande confirmation à la recrue qui le surveille, mais elle n’a rien entendu. Personne n’a rien entendu. Est-ce que c’est moi qui ai un problème ? Je ne sais pas. Je regarde alors les techniciens. Plus vite ils travailleront, plus vite nous saurons ce qu’il s’est passé à bord de ce vaisseau, mieux ce sera.

Re: Mission d'exploration

par Lisbeth Faraday le 08 Mar 2015, 02:55


Aurais-je aimé être envoyée à bord du schooner en partance pour le vaisseau inconnu ? Fichtrement que non ! Ne pas savoir où je vais, ce qui va s'y trouver, ce qu'on pourrait affronter, si il y a des dangers à bord, ça fait beaucoup de choses laissées au hasard je trouve mais je peux me tromper. Rah mais bon sang à qui j'essaye de mentir comme ça ? Bien sûr que j'aurai aimé en être ! Découvrir une nouvelle technologie, des nouveaux instruments et pourquoi pas me rendre utile. Bon sang si ça se trouve je pourrais faire un petit truc complètement stupide qui fonctionne et appuyer ma candidature pour le Liberty ! C'est beau de rêver. Et puis de toute façon on ne m'a pas posé la question et je n'y vais pas. Rester bien à l'abri sans avoir à redouter de rater un saut et de se retrouver bloquée ou morte sur un vaisseau inconnu … C'est bien aussi, non ?

Cela dit me retrouver à jouer les filles des airs pour changer une ampoule en essayant de déterminer ce qui ne fonctionne pas pour que six ampoules aient éclaté à la suite ce n'est pas mon activité préférée non plus. Ca peut paraître paradoxal venant d'une personne qui vit dans un vaisseau constamment dans l'espace mais j'aime bien avoir les pieds sur le sol. Je reconnais que je suis harnachée, travail en hauteur oblige, et que l'échelle est très stable mais mine de rien c'est que c'est plutôt haut la salle de sport. Si je tenais le crétin qui a décidé que la hauteur sous plafond de la salle de sport serait du genre à compliquer mon boulot je le défenestrerai. Oui, une défenestration par un hublot vers la nuit noire de l'espace. Et l'espoir qu'il se fasse aspirer par l'attraction d'une étoile. C'est pourtant simple, je n'ai pas le vertige mais je n'aime pas travailler en hauteur. Je ne sis pas claustrophobe mais je déteste travailler dans des conduits ou des ascenseurs.

« Faraday ! »

J'effectuais pourtant un contrôle quand la voix de mon supérieur a tonné, ce n'est pas comme si je rêvais. Je parie qu'il veut encore discuter, c'est fou ce qu'il aime ça. Parler. Ca c'est son truc mais alors dès que je parle un peu de mon métier il n'y a plus personne. "Enfin tant que le boulot est fait, je m'en fous la méthode". Pas vraiment un professionnel, la dernière fois je lui ai dis avoir branché le centre d'alimentation principal sur la batterie d'arme principale et relier le tout à l'interrupteur des toilettes qu'il n'a même pas bronché. Ca ne laissait que deux choix. Il était stupide ou confiant. Terminant mon contrôle j'identifie la panne rapidement, pas grand chose.

« J'en ai pour cinq minute, boss ! »
« Mettez une saloperie d'ampoule et ramenez vos fesses de suite, Faraday ! »


Quand le boss parle comme ça c'est que la situation est urgente. Enfin son urgence est souvent un bête travail de routine mais on ne fait pas attendre le patron. Et puis j'ai postulé sur le Liberty bordel je peux pas me permettre une ombre au tableau ! Je descends rapidement après avoir mis une ampoule comme il me l'a demandé. J'arrive en bas face à lui avec mon professionnalisme affiché comme à mon habitude. Il a le visage fermé, le regard semblant presque inquiet ou plutôt sérieux. Ben merde, tu parles d'une première.

« Le schooner pour l'Enerim part dans dix minutes, si vous n'êtes pas à bord vous passez par le sas. »
« Euh … Boss ? »
« Moran s'est électrisé il y a une heure, pas question de l'envoyer, vous le relayez. Dix minutes, Faraday. Action ! »
« Et pour l'ampoule il faudrait changer une … »
« Mais vous allez bouger votre cul ! »


Je passe à côté de lui en quatrième vitesse direction mes quartiers. Bordel un peu plus tôt ça aurait été bien aussi. Moran électrisé … mon cul, oui ! Il s'est dégonflé l'enfoiré et il a rien trouvé de mieux. Bon dieu de crâneur. Il mériterait que je lui installe un lit électrique !

Et voilà comment je me retrouvais dans ce schooner sans même trop savoir ce que je venais faire à bord de l'expédition. J'avais choisi de ne pas lire les notes prises par Moran devant les autres, question sérieux ça repasserait et puis ça pourrait les inquiéter. Etrangement je ne me sens pas si effrayée que ça. Nerveuse ça oui, bon sang de bois qui sait ce qu'on va trouver dans ce vaisseau ! Bordel s'il y a besoin de lumière et que j'arrive à rallumer le tout je gagne sûrement un ticket d'or pour le Liberty. Et si je me foire et que je fais tout sauter ou que j'active des défenses incontrôlables je tue toutes les personnes présentes. Mais avec un peu de chance je ferai juste de la figuration, pas vrai ? J'ai pris une arme avec moi, le genre arme de poing mais c'est un vrai gag, je ne sais pas m'en servir. J'ai bien la base, viser, appuyer doucement mais j'ai dû tirer quoi … deux fois ? A tout casser trois. C'est de la décoration, juste un moyen de me sentir plus en sécurité mais pas forcément rassurée pour autant cela dit. J'espère que les Skaldmey sont aussi douées que le dit Kiara et qu'elles sauront nous protéger. Cela dit je ne vois pas à quoi je pourrai servir, je travaille avec l'analogique et la recherche de données porte sur de l'informatique soit … pas du tout ce que je fais. Mon boss le savait parfaitement peut-être que j'aurai mon utilité en fin de compte.

A l'intérieur du vaisseau je tâche de voir ce que je peux voir avec la seule lumière de mon scaphandre, ce n'est pas évident. Sans doute qu'en en sachant plus sur le vaisseau en lui-même ou simplement sur l'installation je pourrai être plus utile, rallumer la lumière mais en l'état des choses je ne fais qu'apercevoir. Les génies de l'informatique eux semblent trouver leur bonheur, enfin en tout cas ce qu'il faut de connexion mais l'informatique sans électricité ça promet de ne pas avancer. Je ne sais pas s'il y a d'autres électriciens qui sont avec nous mais il faut que je fasse quelque chose. On ne voit rien ce qui complique le travail des techniciens et sans électricité, pas de transfert de données. Je pose la main sur l'épaule de la Skaldmeyjar qui semble en charge de tout ce beau bordel désorganisé et flippant façon Alien. Merde, je me retiens d'avoir regardé, plus jamais ça putain.

« Vos petits génies de l'informatique semblent pas avoir pensé que pour transférer quoi que ce soit il faudra du courant. C'est mon boulot mais pour ça il faudrait que je sache où est la salle de contrôle. »

Je tâchais de mettre un certain professionnalisme dans mon attitude habituellement désinvolte. C'est pas tous les jours que je parle avec une super-saiyan. Maintenant j'attendais de savoir si elle allait accepter ou pas. De toute façon sans courant en plus d'être dans les noirs, les techniciens n'auraient aucune donnée informatique.

Re: Mission d'exploration

par Harper le 08 Mar 2015, 13:04


C'est un vaisseau fantôme, sans les fantômes. Du moins, j'espère que c'est cela. Je ne suis pas fan de ce genre de connerie et je sais de quoi je parle, je suis Insoumis. Un Insoumis qui connaît la Kabbale. Ne rien voir ne veut pas dire qu'il n'y a rien et ça, ça ne me rassure pas du tout.

Je fais partie de l'équipe d'exploration. Dès que j'ai vu le vaisseau sur les écrans, c'était impossible de penser à autre chose que d'aller le découvrir. Mais maintenant que j'y suis, je me sens soudainement moins frais. Je regarde les Skjaldmeyjar, droites, fières, qui entrent à coups de force dans chaque pièce qui leur résiste. Elles sont sexy, mais je les trouve bourrin pour le coup. En même temps, je suis mécano. Ouvrir avec douceur ce qui me résiste est ma spécialité, mais on ne me demande rien, je reste à ma place. Je ne dis rien, ce n'est pas mon taff. Pour l'instant, je suis le parfait petit soldat que je ne suis pas. Aucune classe chez moi. Aucune majesté dans les gestes. Je ressemble à un de ces types dans SOS Fantôme, avec ma combinaison, mes outils accrochés à ma ceinture, mon masque sur les yeux qui me permet de voir même dans le noir comme s'il était midi et ma voleuse accrochée dans mon dos, bien en évidence et à portée. Je suis l'équipe sans faire aucun bruit, mais j'écoute. J'écoute et j'analyse énormément.

Nous n’avons croisé personne, et il n’y a pas même de cadavres. C’est comme s’ils avaient quitté le vaisseau d’un coup… C’est vraiment étrange.
Ou le vaisseau les a expulsé. Tchiiiiiiiiiiiiii !!!

Je mime avec mes mains et je sens soudain tous les regards se poser sur moi. Okay, j'aurai encore dû me la fermer, mais il y a que moi à penser que tout l'équipage du vaisseau ait pu se faire éjecter dans l'espace ? Ah oui, on dirait. Je le réalise quand j'entends qu'ils veulent rallumer le courant.

Vous n'avez pas peur de réveiller une bombe nucléaire ?

Il allait bien falloir allumer le courant à un moment ou un autre, mais nous n'avions pratiquement rien vu du vaisseau. Les portes ayant été abîmés sur notre passage ne nous permettait même plus de nous protéger à l'intérieur du vaisseau.

Je laisse les grands chefs à leurs réflexions, je ne suis qu'un mécano. Je ferais ce qu'on me demandera, mais en attendant, je trifouille déjà à droite à gauche pour voir à quoi on a à faire.

.


Image

Re: Mission d'exploration

par Le conteur le 08 Mar 2015, 15:38


Dans le schooner, les derniers membres d’équipages n’avaient d’autres choix que de regarder sur les écrans de contrôle, l’avancée de l’équipe d’exploration. Le premier écran présentait la progression, le second écran présentait les signes vitaux de chacun des membres. Autant dire qu’on pouvait rapidement se retrouver les oreilles rivées sur chacun des bipbip. Les pouls étaient rapides, l’adrénaline fortement présente dans les flux sanguins.

La percée se faisait au sein du vaisseau. Les Skjaldmeyjar ouvraient les portes avec leur pouvoir plutôt que de risquer la remise en route du courant. Pourtant, il y en avait. Certains des détecteurs des techniciens indiquait une forme de courant résiduel, comme si le vaisseau était en stase et attendait d’être réveillé. Quant aux indicateurs de signes vitaux, ils restaient toujours sur “néant”. Il n’y aurait donc que l’équipe d’exploration à bord. En tout les cas, seule l'équipe était détectée.

Alors qu’ils avançaient, les différentes pièces semblaient vides. Le sas par lequel amarrage avait eu lieu semblait se situer près d’un ancien point d’évacuation. Y avait-il eu une navette d’évacuation à l’emplacement actuel du schooner ? Fort probable ! En effet, les pièces visitées ressemblaient toutes à des cabines. Elles n’étaient ni luxueuses, ni spartiates. Pourtant rien ne semblaient avoir été abandonnés. Les lits étaient parfaitement gelés et les draps avaient été rigidifiés par l’intense froid. On ne voyait pas un lit défait, pas une penderie ne contenait de vêtements. Toutes les douches à ultrason étaient éteintes. S’il y avait eu une évacuation, elle ne s’était clairement pas opérées dans l’urgence.

L’équipage parvint ainsi à un poste de contrôle principal, certainement, la cabine de commandement. Malheureusement, le courant qui pouvait être remis ne correspondait qu’à des lampes de sécurité, ou des systèmes de secours traditionnels en cas de coupure des réacteurs principaux. Vu l’envergure du vaisseau, il devait certainement être alimenté par un ou plusieurs réacteur à fusion nucléaire. Lizbeth réussirait donc à récupérer certaines informations, mais rien n’avancerait sans trouver ce réacteur. Et fallait-il le rallumer ? Ne pouvant rien faire de plus, l’équipe dut repartir.

Arrivé à un sas plus important, les Skjaldmeyjar recherchaient une prise, un point de faiblesse dans la porte pour l’ouvrir sans user trop d’Orgone et sans forcer inutilement. A force d’enfoncer les portes, les Skjaldmeyjar usent de plus en plus d’Orgone. Rien de grave, mais vu le nombre de portes présentes dans les couloirs, elles ne pourraient pas procéder comme cela jusqu’à la fin, sauf à se recharger par un quelconque moyen.

La porte là semble mener sur un autre pont, parallèle. Elle est bien différente des précédentes, mais comme sur les différents vaisseaux de la flotte, certaines dimensions de porte sont signe d'un changement de pont. Les visiteurs n’ont aucune idée de ce qu’ils vont trouver derrière. Mais ce n'est pas un couloir serpentant entre des cabines. Pas du tout ! Les Skjaldmey trouvent enfin un point de faiblesse, quand tout a coup la glace explose sans qu'elle n'ait rien touché. Le bruit tranche tellement avec le silence régnant que les pouls de certains s'emballent. Hopper risque d'être surpris, de même pour Loïs quand ils liront les pouls des explorateurs.

Une fine poussière de glace sèche se disperse de la porte et de ses jointures et gène la vue des plus proches. Une Skjaldmeyjar sent une présence dans son dos. Elle se retourne, rien, personne, si cen n'est son équipe. Et puis la porte s’ouvre, seule, sans grincer. Un voyant vert s’est allumé à côté de la porte. Une chose est certaine désormais, le vaisseau ne manque pas d’énergie. Face à eux, se trouve une pièce assez impressionnante par ses dimensions, mais elle est vide, toujours aussi glaciale. Il y a beaucoup d’emplacements complexes pour y ranger d’imposants objets, mais les rayons sont vide. Il s’agit clairement d’une soute et sa position centrale tend à confirmer cela. S’agissait-il d’un vaisseau de transport ? Peut-être. Pourtant des étiquettes sur les parois semblent indiquer des lieux de stockage très particulier. Et puis, les étagères, si on peut se permettre ce terme trop fragile, sont en acier trempé, extrêmement résistant pour porter des charges visiblement énormes. Du coup, l'humidité s'est condensée puis gêlée sur les montants métalliques. On se croirait dans un atrium de glace. Une lumière s'allume et rend les amplificateurs de lumière inutiles.

Les Skjaldmeyjar reconnaissent alors des logos sous la glace. Il s’agit d’un destroyer d’une classe totalement inconnue et largement en avance technologiquement sur le San Djinn Barr. La première machine de stockage semble avoir été conçue pour entreposer des missiles et le symbole nucléaire n’est pas là pour rassurer, surtout Harper. En tout cas, aucun doute, ce n’est en rien un bâtiment extraterrestre. On pouvait s'y attendre avec le nom du navire. Mais là plus aucun doute ne subsiste.

Et puis à l’autre bout de la pièce, une cinquantaine de mètres plus loin, un bruit sourd se fait entendre, une autre porte vient de s’ouvrir. La porte donne sur un couloir qui s’éclaire à l’approche des éventuels curieux. Plus on s’approche, plus la lumière s’intensifie. Rien d’exceptionnel. Il peut très bien s’agir d’un système de détection de présence et d’économie d’énergie. Ou pas…

Le chemin les conduit alors vers une chambre statique. De nombreuses stases sont présentes et ne manquent pas de mettre en alerte les Skjaldmeyjar. Mais heureusement, elles se révèlent vides. Mais y avait-il quelqu’un avant l’apontage ? Certains signes semblent faire penser que oui, mais aucune preuve ne l'affirme. Peut-être qu'en allumant des systèmes de survie, en interrogeant les ordinateurs de pilotage ou d'autres idées... La balle est dans le camp de l'équipe d'exploration.

Spoiler: Afficher
N'hésitez pas à MP Harahel pour avoir des informations

Re: Mission d'exploration

par Hope le 08 Mar 2015, 18:44


Savoir qu'Harper était dans le coin me rassurait quelque peu. C'était ridicule car on était pas vraiment des amis, mais on avait eu le temps de faire un brin de causette sur le San Djinn Bar. Je me sentais moins seul. Oui,, c'était cela, moins seul.

Cette expédition était juste une hérésie et si j'avais eu le choix, j'aurais préféré etre bien au chaud dans l'un des vaisseaux de la flotte. Je le sentais vraiment mal. En fait, j'étais persuadé que l'on allait mourir dans ce vaisseau. Ou bien alors que le bond se ferait sans nous et que l'on serait obligé d'utiliser ce vaisseau en espérant pouvoir un jour retrouver les notres. Je suivais les Sjkaldmeys, à bonne distance pour ne pas les gener, mais pas trop loin pour ne pas me faire distancer. Le froid était présent partout et je me trouvais à coté d'Harper. Ce qui n'était pas une coincidence, vu que je l'avais fait sciemment. Meme si je trouvais sa voleuse un peu kitsch et vraiment immense. Il avait un complexe ou quoi ? Je me demandais du coup à quoi pourrait bien ressembler ma propre voleuse si un jour je m'en faisais faire une. Je n'étais pas un combattant, je n'étais pas dans les priorités. Mais surtout, je n'en voulais pas une. Peut etre que cela me terrifiait d'avoir une arme qui tue, une arme qui pouvait se retourner contre moi. Peut etre que c'était le fait de partager son ^ame avec une autre, de se lier à elle et de ne rien pouvoir changer. Qu'elle connaisse tous mes secrets. Ou peut etre que c'était le fait que j'étais terrifié à l'idée qu'aucune ame ne veuille partager sa vie avec moi. Oui peut etre que c'était un peu tout cela.

Toujours est-il que ce qu'il se passait actuellement ne me plaisait pas du tout. Je regardais partout pour voir si il n'y avait pas de caméra. Je regardais aussi ce froid. Est-ce qu'il se formait sur nos vetements ?etait-ce un pouvoir ? Je me méfiais de tous, mais surtout, je commençais à regarder partout.Je scrutais à hauteur des épaules mes coéquipiers et je me tournais souvent. En fait, mes yeux allaient partout. Alors quand on arrivait près des stases, je m'arretais.

Arretons nous là. Vous (Vers Lisbeth), venez aider le petit génie de l'informatique.

Je pris un boitier qui nous permettait d'etre en liaison les uns avec les autres et aussi avec Hooper.

Je vais passer sur un circuit fermé. Je n'aurais lus de contact avec le vaisseau et avec vous.Je ne veux pas qu'un virus se propage. Il faut qu'on sache ce qui se cache dans ce vaisseau et nous perdons trop de temps et d'orgone à cela. Alors vous (Lisbeth), faites le. Vous savez le faire, alors allez-y. Ensuite, je vais me connecter à ce vaisseau.

Je me retrouvais devant le premier pc d'une stase. Il y avait largement ce qu'il me fallait pour réussir ce que je voulais entreprendre, d'ailleurs je sortais déjà un cable pour le coller sur le pc, seulement si Lisbeth me déconnectait de tout le monde.Il était hors de question que je contamine qui que ce soit. Et ce pc me permettrait sans doute de mieux utiliser ses gants.

Cependant, cela se voyait que j'étais très nerveux et je n'arretais pe de regarder partout. Et je regardais aussi pas mal les lumières.

Re: Mission d'exploration

par Lisbeth Faraday le 08 Mar 2015, 21:15


Bordel mais qu'est-ce que je fous là, moi ? J'ai strictement rien à foutre là, c'est pas mon boulot de jouer les explorateurs. Ah oui c'est vrai, j'ai postulé pour le Liberty, tu parles d'une idée brillante que j'ai encore eu pourquoi j'avais fait ça ? La mort de mon père … Maxence qui veut croire que je serai sa petite amie … Mon boss me rend chèvre. L'enfoiré, je vous jure que si j'en reviens pas je le hanterai, lui et ce gros dégonflé de Moran. Ca va sérieusement être la fête à leur si jamais je devais pas en revenir. Bon allez, on ne partait pas avec une équipe de bras, il y a la numéro deux de l'ultimate warrior Erika, c'est pas rien. On a un bon pilote, j'ai pas été malade c'est qu'il sait plus ou moins ce qu'il fait en fin de compte. Je m'inquiétais sans doute pour rien, je devais m'inquiéter pour rien, bordel mon chef et moi c'est parfois tendu mais quand même, il ne m'aurait pas envoyé au casse-pipe ? J'envierai presque les Nephilim capable de lire des pensées pour le coup, ça m'aurait été utile avant de partir et surtout pour éviter de trop m'inquiéter dans cette mission à la con. Personne n'avait laissé entendre que ça pourrait être une mission suicide mais tout le monde le savait ou en tout cas le pensait et faute de mieux, le supposait. Tout le monde espérait que ça ne soit pas le cas mais hélas ça pourrait l'être si nous ne faisions pas assez attention.

J'essaye de me persuader de mon courage tant bien que mal mais l'espèce de sale fourbe semble décidé à se carapater en quatrième vitesse au premier bruit suspect. J'avais cru que j'avais choisis librement ma façon de me déplacer dans le vaisseau mais je remarquais à présent que je faisais en sorte de rester proche de la Skaldmeyjar. Foutue peureuse que je suis en train de faire. Se battre c'est pas mon domaine et comme pour l'instant je n'ai rien à faire sauf de me persuader que je serai utile à un moment ou un autre. En attendant je trouve un certain réconfort à la proximité de la guerrière. Et moi je veux aller sur le Liberty ? Bordel, faudra sérieusement que je me paye du courage en barre ou que je retire ma candidature si je veux pas passer pour une trouillarde. Je suis pas une trouillarde normalement.

Normalement ça ne me donne pas l'air de s'appliquer à l'endroit où je suis, cet endroit est juste flippant. C'est comme si les membres de l'équipage avaient disparu, un peu comme s'ils s'étaient téléportés ailleurs. Tous. C'était improbable et impossible. La glace avait tout recouvert, même pas moyen de trouver une petite trace de combat éventuel ou de voir une trace de sang qui indiquerait un vrai danger bien physique. Je crois que c'était ça le plus effrayant. L'inconnu complet de cet endroit. Je ne sais pas si la glace me rendait claustrophobe mais le sentiment d'être épié était désagréable, il y avait tellement de coins et de recoins, je m'attendais à tout instant à voir deux yeux briller dans le noir. Deux yeux qui me fixeraient, dernière vision d'horreur avant celle d'un alien m'attaquant pour me tuer … putain de merde … plus jamais de film d'horreur ! PLUS JAMAIS ! Ou à la limite E.T. pour celui-là je veux bien faire un effort. Ou un truc impossible aujourd'hui comme les Oiseaux.

Par chance quelqu'un finit par me parler. Quelqu'un ? Vous voulez rire c'est un vrai héros ! Un bon dieu de saint. Il me sort de mon inquiétude et me permet de me focaliser sur ce qui compte, la mission. Les peurs ne sont pas toutes balayées mais reléguées dans un coin de mon esprit et en première scène à présent ce que je sais faire. Je m'exécute à l'ordre qui est donné tout en maugréant sans savoir si quelqu'un entendrait.

« S'il vous plait. »

Quoi ? Faut pas pousser le vice. Il me remet les pieds sur cette saloperie de vaisseau au moment présent en chassant mes connes de peur mais je ne vais quand même pas changer mon naturel pour autant ! C'est pas un militaire donc les ordres c'est "s'il vous plait" venant de lui. N'empêche que je m'exécute quand même. Faut dire que je préfère aider le geek que de ressasser encore la désagréable sensation que quelqu'un m'épie encore et encore. Et puis bordel qu'est-ce qu'il fait chaud dans cette combinaison. J'ai l'impression d'être une dinde qu'on cuit lentement à l'étouffée.

« P'tain, c'est les tropiques. »

Je jette un œil au réglage de la combinaison, elle indique vingt-trois degrés, la température que j'avais réglé. Merde, elle doit avoir un problème quelque part. Je baisse la température à dix-neuf degrés et je me plie aux demandes de l'informaticien pour faciliter son travail. Dans ma combinaison ça ne s'arrange pas malgré la baisse de température que j'ai opéré, j'ai l'impression qu'il fait plus de quarante degrés. Je sens une goutte de sueur perler sur mon front et prendre la direction d'un œil qui brûle à peine la goutte vient s'y loger.

« Bordel de combinaison, je cuis dans cette saloperie. »

Pas question de l'enlever évidemment mais ça chauffe doucement. Encore une fois c'est le petit saint qui vient à mon secours en me faisant penser à autre chose. Je hoche la tête à sa demande maugréant à nouveau.

« Siouplait »

Encore une fois je m'exécute et réponds à sa demande en faisant ce qu'on attendait de moi. Un doute me prend au moment. L'installation est rapidement faite, en fait ça me semblait presque trop simple.

« Je resterai à côté pour vous reconnecter, vous n'aurez qu'à me taper deux fois sur l'épaule. »

Je termine l'opération et le contact est immédiatement rompu avec le Nephilim. Il est foutrement courageux le bougre, si ça c'est pas un truc suicidaire. Je note aussi qu'il est inquiet. La sécurité c'est tout sauf mon domaine mais il me fait penser à moi travaillant dans un petit conduit et quand je suis dans un petit conduit à travailler je suis aussi agréable qu'un ogre des montagnes avec la dextérité d'un troll. Qu'il aille pas s'imaginer des trucs le Nephilim quand je prends son casque entre mes mains pour qu'il arrête de regarder partout, ça veut pas dire que je lui referai le plein après la mission, ça veut juste dire que je suis là s'il a besoin. J'adresse un regard encourageant à travers le casque, j'espère qu'il ne remarque pas que je transpire à grosses gouttes dans ma combinaison surchauffée. Je relâche le casque, prends l'arme que j'avais emmené en main, de l'autre je lui fais signe de se concentrer sur l'ordinateur.

« Vous savez quoi ? J'ai une bouteille d'un vieux whisky sur le San Djinn. Je la gardais pour une grande occasion. Quand on sera de retour à bord on se la boira. »

Quand on reviendra … ma façon de me montrer positive en cet instant où je suis partagée entre de la peur, la chaleur tropicale de ma combinaison et l'affreuse sensation d'être épiée. Non, tout va bien, je m'inquiète pour rien. On sera bientôt de retour, on boira et on fera la fête. Ensemble. TOUS ensemble.

21 messagesPage 1 sur 3
1, 2, 3
Aller à

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité

cron