Qui avait merdé ? Pour moi, c'était BO. Il n'aurait jamais du tenté quoi que ce soit. Il avait réveillé ce qui se tapissait dans ce vaisseau et franchement, c'était une belle merde maintenant ! Je vis l'explosion au loin, comme tout le monde. Nous étions perdu.
Pourquoi il dit esclaves humains ? SI il est Eholim, ceux ne sont pas des esclaves, si ?Une infrastructure Eholim mais un phrasé qui était étrange. Pas autant sans doute que l'humaine qui nous faisait un strip tease maintenant. Est-ce que c'était pour elle que le vaisseau se remettait en route ? C'était une possibilité aussi. Mais de toute façon, je tirais déjà les câbles pour les lui tendre. Qu'elle fasse son boulot, c'était tout ce qu'on lui demandait. Je l'aurais bien regardé bizarrement face à sa pudeur en lui rappelant que les douches non mixtes n'existaient plus depuis des siècles. Mais ce n'était pas mon problème de toute façon. Je commençais à pianoter sur l'écran central quand je m'arrêtais et je ne bougeais plus. Je fixais un point au loin et plus rien ne bougeait autour de moi. Cela dura environ une dizaine de minutes. Est-ce que c'est le fait que quelqu'un dise qu'il allait me débrancher qui fit que je revins à moi ? Toujours est-il que j'enlevais mon casque, que je me reculais, en enlevant les câbles et que je tombais contre le mur en face, livide.
Je me laissais tomber au sol et je passais ma main sur mon front en sueur. Je secouais ma tête de temps en temps. Et je finis par ma recroqueviller sur moi même. La tête entre les genoux, je tremblais de peur. Le premier qui me toucherait, je l'esquiverais et je lui dirais de ne pas me toucher.
C'est "vivant" alors parlez lui. Mais si vous voulez bosser, c'est sur le bond. Ce vaisseau en est capable, mais il nous faudrait tout un tas d'ingénieur qui sont là bas, dans la flotte.Mourir. On allait tous mourir. Je ne voulais pas mourir. Je n'avais pas voulu venir dans cette mission. J'étais un trouillard, un froussard. Ce n'était pas pour rien si je n'avais toujours pas de voleuse d'âme. Si on en a une, on part au combat, moi c'était hors de question. Si j'avais un moyen de m'en sortir, je le prendrais. Et si les autres devaient crever ... Et bien tant pis. Ma peau avant tout. Je bougeais d'avant en arrière choqué par ce qui venait de m'arriver. Rien. Le néant. Je serrais mes poings contre ma tête violemment. Je ne voulais pas mourir !