La classe ! Non mais franchement, t'as vu comme je suis sapé ? Je me regarde dans le miroir. Je me plais. Que dis-je ? Je m'adore. C'est exceptionnel les fois où je laisse tomber le bleu, les sweat et les jeans. Pourtant, ce n'est pas au goût mon spectateur qui tourne dans tous les sens, grimace et peste.
Comment tu me trouves ? Un petite créature pousse des petits bruits de mécontentement. En réalité, elle ressemble plus à un petit gobelin qu'à une créature. Il n'a rien du monstre d'Alien, ou de Predator. Il est petit. Environ, vingt centimètres de haut. Il a la peau grisâtre, le nez crochu et les oreilles pointus. Ses dents son minuscules, mais elles s'allongent pour mordre et je vous garantie qu'elles savent faire mal. J'ai relevé le col de ma chemise qui me donne un côté bad boy... mauvais bad boy. J'abandonne l'idée. C'est de trop mauvais goût, même pour moi. Ce petit gobelin me suit partout dès que je l'invoque.
Par un rituel scrupuleux, je peux l'invoquer, lui et lui seul. Je ne sais pas quel âge il a, mais il est beaucoup plus vieux que moi. Ce petit bougre est une créature inférieur d'un royaume de Kabbale qui a sale caractère. Il est sournois, moqueur et a un langage et des manières peu reluisantes. Lorsque je passe un pacte avec cette créature, elle s'acquitte d'une mission pour moi. Elle peut rendre beaucoup de services comme espionner quelqu'un, me rapporter un objet précis ou encore semer la pagaille chez un type qui ne me revient pas. Il fera tout ce que je veux en toute invisibilité à partir du moment où je lui offre quelque chose en échange. C'est là que ça se complique. Sur Terre c'était plus facile de lui trouver des objets qui claquent. Il aime beaucoup ce qui brille et qui est précieux. Ici, l'eau et l'air est ce qui nous est le plus précieux. Trouver des bijoux devient difficile. Emery m'a trouvé une pampille en verre. Je sais que quand il va découvrir que ce n'est pas du cristal, il va piquer sa crise. Car là est son plus gros défaut. Si je ne respecte pas le rituel à la lettre ou si je me trompe, cette petite créature Kabbalistique peut se retourner contre moi. Il est hyper susceptible et en aucun cas je suis son maître. On est un peu comme Emery et moi. On se rend des services mutuels, sauf que lui, je n'ai pas envie de coucher avec.
Je me visse une paire de lunettes de soleil sur le nez. C'est un objet collector, devenu inutile depuis qu'on est tous coincés dans des vaisseaux au milieu de l'espace. Mais sur le vaisseau Nouveau-Monde, c'est différent. Ici, on a un soleil artificiel. Si on se concentre bien et qu'on y met du cœur, la lumière artificielle peut aller jusqu'à nous réchauffer la peau. Il m'est arrivé de faire des réparations sur ce vaisseau. Ils n'ont pas beaucoup de main d'oeuvre et comme j'adore ce que je fais, je bricole là où on a besoin de moi. Et ce vaisseau est le plus gros dans le besoin. Pourtant, mon âme est soudée au San Djinn Barr.
Je suis arrivée à la fête il y a un moment. J'ai profité de la compagnie. J'ai parlé de moi. J'ai glissé mon nom plusieurs fois au cas où mes services puissent être utile. Mais voilà, que Scorpi apparaît. Il n'y a que moi qui le voit. Je tire une de ces têtes, au point qu'on me demande si ça va.
Oui oui, tout va bien. Veuillez m'excuser. Je me la joue charmant et je me retire avec le sourire, mais je n'en mène pas large. Qu'est ce qu'il va me faire cette saleté ? Je m'éloigne de la foule.
Heyyyyyyy, Scorpi ! Comment tu vas mon pote ? Il est devenu vert et il a grandit de dix bons centimètres. Je suis mal.
Okay okay, j'aurai pas dû te mentir. Là je vois une porte, je m'y engouffre, sauf que lui aussi. Moi, tout beau, tout clinquant, j'en ressors à peines quelques minutes plus tard, repeint d'une texture blanchâtre et blessé à la tête.
http://i.imgur.com/DVo30Xp.jpgSale enfoiré de bestiole. J'ai eu ma correction, j'ai compris la leçon, alors il s'est tiré. Quant à moi, je retrouve la foule. Je fais une croix pour espérer approcher le beau monde, mais je ne me laisse pas démonter pour autant. Un verre à la main, comme si de rien était, je retrouve les gens. J'entends les douze coup de minuit quand je m'approche d'Archess et que je me prends une droite. Elle se marre. Moi, je me tiens la machoire grimaçant douloureusement.
J'embrasserais une Skjaldmeyjar la prochaine fois, ça fera moins mal. Je demande pas mon reste, et comme elle ne m'en croit certainement pas capable, je m'approche de la Cheffe Skjalmey et je lui tends un verre.
Mais elle n'a pas le temps de le prendre qu'on se retrouve à devoir faire un bon. Du coup, je vide mon verre... et le sien. Je suis encore à ses côtés quand elle reçoit les premières informations.
Il y a du bon cette fois ?