par Kiara le 09 Mar 2015, 01:19
Egoïste, moi ? Egocentrique, moi ? Et puis quoi encore ! Rien que des jaloux qui s'amusent à dire ce genre de choses, je ne suis ni égoïste, ni égocentrique et certainement pas arrogante ! Je ne sais pas pourquoi je traine encore avec cette petite idiote de Lisbeth, elle est gentille et tout ce qu'on veut mais ça reste une sombre idiote. Elle est persuadée que mes chances de devenir une Skaldmeyjar ne seront pas optimales tant que je n'aurai pas compris que mon arrogance me perdra. J'ai du mal avec cette idée, vraiment beaucoup de mal. J'essaye de comprendre ce qu'elle veut me dire par là mais j'ai du mal. J'ai toujours vécu ainsi, pour devenir une guerrière, une combattante. Ma mère en était une, elle m'a entrainée depuis mon plus jeune âge pour me permettre un jour de prendre sa relève. J'ignorais si c'était le but de ma mère de me voir prendre sa relève. Que ça ait été le cas ou pas de toute façon, ma décision était prise et je me donnerai les moyens d'y parvenir. Après sa disparition, elle n'avait pas réussi à rejoindre le saut du San Djinn en raison d'une mission pour les guerrières, j'avais décidé que je deviens une Skaldmeyjar. Tout ce qui me restait de ma mère était mes savoirs martiaux et une arme. Un simple katana. Pas une Voleuse d'Âme. Rien qu'un katana dont la valeur était à présent inestimable pour moi. Le dernier souvenir de ma mère.
Décidée à continuer mon entrainement malgré sa disparition, je me rendais dans la salle de sport pour y faire des passes que je maitrisais parfaitement. Des années d'entrainement, je tenais une arme dans les mains depuis ma naissance. Certes j'étais encore une jeune Nephilim mais j'avais beaucoup appris et j'avais vraiment envie de devenir une guerrière. Je m'en donnerai les moyens. Mais les mots de l'humaine trottaient toujours et encore dans ma tête. Elle pensait que je ne serai pas une bonne Skaldmeyjar si parfois je n'apprenais pas à me mettre de côté pour défendre éventuellement une autre personne. C'est vrai que je n'avais pas l'habitude de faire ce genre de choses. J'allais m'y essayer pas plus tard que aujourd'hui ! J'ignorais un peu comment j'allais m'y prendre, je ferai donc ce qui me semble le plus sage à faire. Que ferait Lisbeth ? Je connais assez bien l'humaine pour pouvoir faire cela. Enfin j'espère. J'imagine. Voyons par exemple un peu les gens autour de moi. Pas grand monde d'intéressant, pas grand monde tout court. Un œil sur l'horloge m'indique presque trois heures du matin, il faudrait que je songe à dormir. Je dors mal. Je dors peu.
L'arme dans mes mains n'est pas sortie de son fourreau. Je ne voudrai pas paraître agressive en plus de tout ce qu'on me reproche déjà, pas vrai ? Quoi qu'au point où j'en suis vous me direz. Un Nephilim et un humain sont en plein entrainement, l'humain cherchant apparemment à apprendre à se défendre, le Nephilim voyant surtout la possibilité de gagner de l'orgone dans cette histoire. La relation normale d'un Nephilim et d'un humain ai-je envie de dire. Une femme entre un peu plus tard. Une femme, une humaine, entre alors dans la pièce. Pas n'importe quelle humaine, la plus importante du vaisseau, la Capitaine. Lidrya Chesly, l'humaine qui attire sans doute le plus de jalousie et de convoitise. En même temps, ce n'était pas un cadeau d'être à la tête de ce navire. Je la salue d'un bref signe de tête, c'est bien la moindre des choses après tout, non ? Je reprends mes passes avec calme et tranquillité, deux mots qu'il est rare que j'illustre en dehors des moments où je fais des passes. Bizarrement j'ai du respect pour cette humaine. Je sais respecter les humains, je crois qu'en règle générale c'est surtout par rapport à mes capacités martiales que je peux être … arrogante. Mes oreilles finissent par être perturbées par ce qui semble être une explication entre la capitaine et les deux hommes déjà présents. L'un d'eux semble avoir des griefs avec elle, sauf si elle était venue mettre les choses au clair ? L'avantage du nombre est pour eux, plus le fait qu'il y ait un Nephilim. Avant que la situation ne chauffe trop, ce qui semble être le cas vu la tête des deux mâles, je m'approche en silence, me plantant derrière Lidrya. Je ne dis rien, je ne fais rien, je me contente de me tenir debout derrière Lidrya qui ne l'a pas remarqué je crois. Dans ma main mon arme, toujours dans son fourreau. Ma présence devrait suffire à apaiser le ton des deux hommes. J'espère. Sinon il faudra se battre et je ne sais pas si c'est ce que ferait Lisbeth. J'étais curieuse de voir où cette expérience me porterait.
Je ne faisais qu'appliquer au cas présent mon "Que ferait Lisbeth ?" pour savoir comment me comporter et être moins "arrogante" et "égocentrique". En temps normal je n'aurai pas regardé. Pas mes oignons.