Au bout d'un moment, je vois mon petit affreux qui débarque ; c'est Scorpi. Il est fier de lui, ce qui est une bonne nouvelle.
Tu as trouvé ?
Il y a plusieurs heures de cela, je l'ai envoyé chercher une navette ou une capsule de survie en échange d'une gemme Asmodéenne, soit disant trouvé par Asmodée lui-même. Scorpi adore le travail des Asmodéens et a un profond respect pour leur Seirim. Je crois que c'est à cause des jolies babioles qu'ils fabriquent. J'étire mes zigomatiques et je me mets à le suivre en courant. Je suis obligé d'utiliser ma vitesse pour suivre la cadence et je finis par me retrouver encastré dans une porte alors que celle-ci s'est refermée après que Scorpi soit passé. Aïe !
Enfoiré...
Encadré dans le métal, mes paroles sont étouffées et douloureuses à exprimer. Je m'extirpe de mon moule et d'un bruit de craquements d'os caractéristiques, remets ce qui doit être remis à sa place. L'orgone me permet de soigner mes fractures, mais pas d'enlever cet air ahuri de mon visage, lorsque Scorpi passe sa tête à travers la paroi pour m'engueuler de ne plus le suivre. La moutarde me monte au nez et un rugissement s'échappe de ma gorge.
Rhaaaaaaaaaaaaaaa !!! Je vais me le faire.
Je finis par donner coups sur coups à cette porte pour me défouler, mais elle ne bouge pas d'un pouce. J'attrape ma voleuse, et Scorpi disparaît, effrayé.
Non, mais tu me prends pour qui ?
Il m'insulte à croire que je pourrais lui faire du mal avec une voleuse. J'ai juste besoin de retirer mes affaires. Je pose mon sac au sol, et remets ma voleuse dans son fourreau. Je fouille dans ma ceinture à outils pour trouver les outils nécessaires à ouvrir cette foutue porte. J'y passe un certain temps et sans savoir ce que j'ai fait au juste, elle s'ouvre.
Ce vaisseau se fout de moi.
Je suis certain de ne rien avoir fait de différent à l'instant où la porte s'est ouverte. Qu'importe, je reprends mes affaires, mais cette fois, je garde ma voleuse en main. Scorpi est endormi sur des blocs de métal. Je tape dessus, provoquant un ramdam de tous les diables pour le réveiller.
Désolé mon pote, je ne t'avais pas vu.
Je n'en crois pas un mot et Scorpi se transforme en gobelin verdâtre. Il n'est pas content et m'engueule. Je lui hurle dessus, en rogne.
Ah ouai ! Tu veux qu'on se fritte ? Maintenant ?
Il me saute au visage, me griffe dans tous les sens. On s'explose la tête et ne croyez pas que, parce que Scorpi est petit, il ne déchire pas sa race. Justement, cette petite créature n'a rien d'humaine ou de Nephilim. Elle vient d'un monde impitoyable où les contrats sont leur raison de vivre. Au final, il faut que je capitule et que je lui offre un de mes bidules ramassé pour qu'il se calme. Je déteste cette bestiole.
À bout de souffle, je crache mon sang et me ressuie la bouche du revers de la main.
Tu me dis pourquoi tu m'as fait venir ici maintenant ?
Il m'engueule comme s'il me le montrait depuis le départ et en effet, il a trouvé ce que je lui avais demandé. Il y a de petites capsules de survie dans cette pièce qui ressemble à un hangar. Elles sont minuscules, mais elles feront l'affaire.
Je saute sur ma bestiole tout heureux, la serre dans mon bras et lui gratouille le dessus du crâne. La créature semble aux anges un instant, mais reprend vite ses habitudes et me remercie d'un pain dans le nez.
Aïe ! Moi aussi je t'adore.
Car c'est vrai. J'adore cette bestiole.
Je compte les capsules. Il n'y en a pas assez pour tout le monde, mais on trouvera une solution. Je dois prévenir les autres, mais j'ai bousillé mon moyen de communication. Pourtant, je ne me démonte pas. Espiègle, je remarque un de ces véhicules. Ça ressemble à une moto à la Tron - en gros. Quand je m'installe dessus, je remarque qu'il est raccordé à quelque chose.
Des connecteurs d'auto-énergie.
De nombreux véhicules utilisent l'orgone comme source d'énergie. Cela se présente sous forme de bracelet relié au véhicule. Le bracelet possède des capteurs qui absorbe l'orgone pour démultiplier les capacités de la machine en alimentant le moteur de l'engin en énergie angélique. Les Izanaghis ont sorti ça les premiers, il me semble.
Je démarre à toute vitesse. Je pourrais utiliser ma propre vitesse pour retrouver les autres rapidement, mais la vérité est que je ne me souviens plus du chemin que j'ai pris. Je suis revenu plusieurs fois sur mes pas. Je n'ai pas tout le temps pris la bonne direction et j'ai l'étrange sensation que le vaisseau bouge avec moi. Au moins, sur cette moto, un plan s'affiche sur l'écran électronique, m'indiquant avec des points rouges les signes de vie... Puis, c'est tellement plus fun comme ça. Je connais pas un seul Amiral qui veut bien me laisser faire de la bécane dans son vaisseau. Je ne comprends pas pourquoi !
Le moteur rugit dans un son électrique et je pars en trombe dans les couloirs. Je ne fais pas vraiment attention au vaisseau et pourtant, quand dans mes virages, je devrais toucher les murs, et je ne le fais jamais. Vous pouvez croire que je suis trop bon pilote, mais la vérité c'est que c'est loin d'être le cas. Il y a comme un champ électromagnétique ou bien magique, qui retient à distance le véhicule. Je suis impressionné et je cherche à savoir à quel point ces murs ou cette moto se protège en "roulant" de plus en plus vite. Je finis par glisser et par éclater la moto dans une pièce où certains semblaient s'être réuni.
Je suis en vrac sur le sol, mais je me marre, complètement cassé.
La vache !
Un des trip de ma vie. Je commence à me faire engueuler. Je crois même qu'une Skjaldmey m'en met une avant de me remettre sur les pieds. Je ne sais plus trop, je suis un peu sonné. Une phrase me parvient enfin et j'y réponds.
Il les a trouvé. Il les a trouvé.
Je pars en live pendant quelques minutes. Signe de rien, j'ai bouffé pas mal d'orgone. Quand j'ouvre les yeux, j'ai la tête dans le cul et le cul dans le brouillard.Statistiques: Posté par Archess — 25 Mai 2015, 10:11
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